Lac Davignon
Le lac Davignon est situé en plein cœur de la municipalité. Il est une ressource indispensable à Cowansville pour la consommation d’eau potable, mais aussi pour les activités nautiques et la baignade. Les embarcations à moteur à essence y sont interdites.
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Historique du lac Davignon
Pourquoi un lac artificiel ?
Cowansville a été le témoin de multiples changements depuis l’arrivée du premier colon à l’origine de la ville en 1798. De l’édification d’un moulin à l’implantation de nombreuses manufactures c’est certainement la réalisation d’un bassin artificiel qui fut la plus grande aventure de notre modeste agglomération.
Dès la fin du XIXe siècle, pressé par une croissance démographique considérable, le village éprouve des difficultés d’approvisionnement en eau potable. Durant l’été, plusieurs sources se tarissent, parfois même la rivière s'assèche. Remédier à cette situation devient impératif. L’organisation du territoire et la mise en place d’infrastructures deviennent des préoccupations constantes et l’aménagement d’un lac artificiel apparaît comme une solution logique. Le paysage de Cowansville connaîtra alors, la plus imposante métamorphose de toute son histoire.
Premier aqueduc à Cowansville
En 1897, un premier réservoir, approvisionné par différents affluents, est construit derrière une ferme du chemin Vail. L’eau est ainsi transportée jusqu’à l’intersection des rues Church et James afin d’alimenter le nouveau réseau d’aqueduc.
Une entente conclue en 1912 avec Sweetsburg, le village voisin, permet l'acheminement d'eau en provenance de l'étang Bull. On aura recours à cette canalisation, qui passait sous la rue Principale, pendant presque 40 ans.
Vers 1945, le nombre d'habitants, de même que les besoins en eau, a pratiquement quadruplé. Le système d’aqueduc sous pression ne répond plus aux exigences de la municipalité. Deux ans plus tard, Cowansville met en place un nouveau procédé d’approvisionnement à partir du lac Bromont. Le précieux liquide est transporté vers un nouveau réservoir situé sur la rue Nord. L’implantation de plusieurs grandes industries impose de nouveau un fort accroissement de la population et ces installations deviennent rapidement, elles aussi, défaillantes.
La création d’un lac artificiel
À l’aube des années 60, l’idée de construire un lac artificiel devient une évidence pour l'administration municipale. Il s'agit de créer un réservoir qui retiendra le débit de la rivière Yamaska et qui pourra répondre à tous les besoins en eau potable de la ville. On entreprend aussitôt des négociations avec les autorités municipales de Sweetburg. Leur territoire sera ainsi annexé à celui de Cowansville en 1964.
La construction d’un barrage d’une longueur de 600 pieds à la hauteur du boulevard Désourdy marque le début du mois de février 1965. Quelques mois plus tard, on amorce les travaux de nettoyage du fond du lac. Les résidus de terre et de roche sont déplacés pour aménager un îlot.
En 1966, le nouveau bassin, de près de trois kilomètres de long, forme maintenant une réserve de 30 millions de gallons d’eau par jour, ce qui représente une énorme avancée comparativement aux 4 millions sur lesquels pouvaient compter les citoyens avant sa constitution.
En 1968, on aménage une plage publique face à l'île. Bien vite, un pavillon est bâti près de la berge. À la suite de l’appel à tous lancé par la municipalité en février 1971 pour trouver un nom pour le lac artificiel, le nom retenu est « Davignon », en mémoire de l’abbé Davignon, curé-fondateur de la paroisse Sainte-Thérèse-de-l’Enfant-Jésus. Ainsi le lac artificiel est nommé officiellement « lac Davignon », la plage municipale, la plage Davignon et le nouveau pont-barrage du boulevard Désourdy, le pont Davignon. Quatre ans plus tard, une plage, un chalet et des équipements de loisirs constituent déjà le Centre de la nature.
Quelques anecdotes
La fin de semaine du 26 et 27 mars 1966, le nouveau lac artificiel déborde. Les pluies torrentielles des derniers jours accompagnées de la fonte rapide des neiges avaient considérablement grossi le niveau du lac causant d’abord l’inondation de plusieurs terrains du côté sud du lac. Puis une masse de terre glisse dans le lac à son extrémité nord-ouest, causant un déversement d’eau par-dessus la rue Principale à la hauteur du commerce Godreau Automobiles. Heureusement, cette brèche est rapidement colmatée et ne cause que de très légers dommages. Le sous-sol d’une seule maison est inondé.
Lundi le 3 avril 1967, des pluies diluviennes accompagnées d’une vague de chaleur font fondre la neige rapidement et causent une hausse soudaine du niveau du lac artificiel provoquant l’affaissement des nouvelles berges du lac. Pour éviter la catastrophe, les employés municipaux travaillent toute une journée pour remonter, tel que le printemps précédent, le niveau de la berge nord du lac, face au commerce Godreau Automobiles, rue Principale.
Pour la première fois, le ministère du Tourisme, de la chasse et de la pêche ensemence, en mai 1967, des poissons dans le nouveau lac artificiel. Le lac sera ensemencé presqu’annuellement par la suite. Malgré certains incidents, le nouveau lac artificiel contribue déjà de façon intéressante à la qualité de vie des citoyens. Le lac permet, entre autres, la pratique de sports nautiques en plus de fournir de l’eau potable à toute la ville.
Le 21 juin 1979, un convoi ferroviaire du Canadien Pacifique déraille à West Brome, en amont de Cowansville. Plusieurs wagons-citernes contenant un produit hautement toxique se déversent dans la rivière Yamaska. Afin de contenir ce produit toxique et l’empêcher d’atteindre le lac Davignon, la municipalité de Cowansville construit un barrage temporaire afin de le récupérer. Malgré ces mesures, la faune du lac Davignon est décimée. Pas moins de cinq tonnes de poissons morts devront être retirés des eaux du lac et la Ville devra reprendre son ensemencement. Pendant plusieurs heures, les citoyens de Cowansville se voient interdire la consommation d’eau provenant du lac Davignon.
La 5e édition du Marathon amateur provincial de nage longue distance de Cowansville présentée dimanche le 17 juillet 1988 au lac Davignon remporte un franc succès. Au total, quelque 87 nageurs et nageuses provenant de toutes les régions du Québec prennent part à l’une ou l’autre des trois épreuves (2, 5 et 10 kilomètres). Le marathon de Cowansville est le seul du genre au Québec puisque les participants sont divisés dans cinq groupes d’âges, soit 12-14 ans (2 km), 15-24, 25-34, 35-44 et 45 ans et plus (5 et 10 km). C’est la jeune nageuse cowansvilloise Marie-Pier Leduc qui remporte l’épreuve féminine de 2 kilomètres.
Samedi le 7 juin 1993, répondant à l’invitation de l’Association pour la protection de l’environnement du lac Davignon, une quarantaine de personnes prennent part à une corvée de nettoyage sur la berge nord du lac Davignon. Pas moins de 60 tonnes métriques de débris de bois sont ainsi récupérés.
Samedi le 11 septembre 1993, une centaine de personnes prennent part à la 2e édition de la « corvée du maire » sur les berges du lac Davignon. Pas moins de 300 tonnes de rebus divers sont amassées en l’espace de six heures.
L’Aqua-golf, un projet de frappe de balles de golf flottantes au lac Davignon accueille ses premiers clients le 26 juillet 1997. Ce projet, qui avait soulevé l’indignation de plusieurs riverains, a finalement été autorisé par le ministère de l’Environnement et de la Faune. Ce « champ de pratique » consiste à frapper des balles de golf flottantes en direction d’une « île flottante » située à 90 verges de la rive. Le promoteur Jean-Pierre Auger et la Ville ont signé un bail de location de trois ans.
Le 11 juillet 2007, la municipalité est aux prises avec des problèmes d’algues bleues quand des cyanobactéries sont détectées dans le lac Davignon. Pendant deux semaines, les résidents doivent s’abstenir de boire l’eau du robinet, par mesure de sécurité.
Le samedi 4 février 2012, pour son 10e anniversaire, l’événement Plaisirs d’hiver déménage au Centre de la nature du lac Davignon. Les années précédentes, c’est derrière l’école secondaire Massey-Vanier que se déroulait cette journée d’activités. L’événement est un véritable succès avec plus de 3000 personnes présentes. Entre 50 et 60 bénévoles contribuent à ce succès.
Il aura fallu beaucoup de travail et de vision, pour que trône, au milieu de notre territoire, le lac Davignon. Depuis, il participe de manière significative à l’identité de la ville. En plus d’être une réserve importante d’eau potable, il s’avère également un terrain de jeux privilégié pour tout amateur de plein air. Recensant une intéressante biodiversité, il contribue grandement à la qualité de vie des citoyens et demeure, au grand bonheur de tous, un lieu de rassemblement et de ressourcement accessible à chacun.
© Société d’histoire de Cowansville
Le panneau d’interprétation localisé au Centre de la nature fut réalisé grâce au soutien financier du gouvernement du Québec et de la Ville de Cowansville dans le cadre de l’Entente de développement culturel de Cowansville.
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Le lac en bref
Le lac Davignon est un réservoir créé en 1969 par la Ville de Cowansville afin de retenir le débit de la rivière Yamaska Sud-Est pour l’alimentation en eau potable. Son principal affluent est la rivière Yamaska Sud-Est qui s’écoule du sud au nord pour finalement se jeter dans le fleuve Saint-Laurent par le lac Saint-Pierre.
Superficie du lac : 1,05 km2
Périmètre : 9 km
Profondeur moyenne : 3,6 m
Profondeur maximale : 9,2m
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État de santé du lac
De façon générale, on retrouve une belle qualité d’eau dans le bassin versant du lac Davignon. Comme plusieurs plans d’eau au Québec, le lac fait face à certaines les problématiques connues telles la présence d’espèces exotiques envahissantes et l’accumulation de sédiments. Un suivi rigoureux est fait par la municipalité, en collaboration avec le Comité de sauvegarde du bassin versant du lac Davignon, afin d’assurer une vigie et la mise en place d’actions pour préserver la santé du lac. Des analyses sont également faites au niveau de la plage municipale du lac afin de s’assurer de la qualité des eaux de baignade.
Plan d'action - Protection de l’écosystème du lac Davignon et conservation des usages
Plan directeur de l'eau du bassin versant du lac Davignon
Le Myriophylle à épis est une plante aquatique envahissante présente dans le lac Davignon. Elle est également établie dans de nombreux lacs et cours d’eau du sud du Québec depuis plusieurs années.
La plante n’est pas toxique, mais les herbiers peuvent rapidement prendre de l’ampleur et empêcher l’utilisation de ces secteurs pour les activités récréatives (baignade, circulation des embarcations). Elle contribue également à l’eutrophisation du lac et à la réduction de sa biodiversité.
Afin de limiter la dispersion de cette plante dans le lac, nous demandons aux utilisateurs du lac d’éviter les zones d’infestation voir carte.
Des bouées sont installées sur le lac afin de mieux repérer les zones problématiques sur le lac.
Des panneaux de sensibilisation se trouvent au Centre de la nature et au débarcadère Désourdy.
Station de lavage pour les embarcations.
Opération de bâchage et d'arrachage manuel (été 2023).
Pour en savoir plus, consultez le reportage réalisé par Radio-Canada.
Pour plus d’information, veuillez communiquer avec le Service de l’aménagement urbain et de l’environnement de la Ville de Cowansville.
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Bassin versant
L’approche par bassin versant vise la gestion de l’eau de façon intégrée. Le terme bassin versant désigne la totalité des eaux du territoire qui se draine vers un même point ou qui rejoint un lac. L’état d’un lac est donc directement influencé par la topographie, l’utilisation du sol, la végétation et les activités pratiquées sur son bassin versant. Bien que le lac soit situé à Cowansville, le bassin versant recoupe aussi les municipalités de Lac-Brome, Sutton, Dunham, Brome, Potton et Bolton-Ouest.
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Projet de bâchage
Le lac Davignon est confronté à une importante problématique de myriophylle à épis (Myriophyllum spicatum), une plante aquatique exotique envahissante (PAEE) qui colonise de nombreux lacs du sud du Québec. Cette espèce est maintenant connue comme l’une des plantes aquatiques exotiques envahissantes les plus problématiques en Amérique du Nord.
La forte densité des herbiers qu’engendre la prolifération de cette espèce cause diverses entraves à l’utilisation et à la santé du lac. Elle nuit notamment à la navigation de plaisance, à la baignade et à la pêche sportive. Sa prolifération peut également augmenter l’eutrophisation du lac. Afin de minimiser les impacts négatifs liés à cette problématique, la Ville de Cowansville, en collaboration avec le Comité de sauvegarde du bassin versant du lac Davignon, met en place un important projet de contrôle de la prolifération du myriophylle à épis, coordonné par une équipe d’experts.
Le projet vise deux étapes importantes:
1. Retrait des sacs et bâchage des herbiers
-Retrait des sacs: 17 juin au 12 juillet
-Bâchage: 1er au 16 août (12 jours)
Le projet de bâchage au lac Davignon sera effectué sous la supervision d'experts du RAPPEL, en collaboration avec la Ville de Cowansville, le Comité de sauvegarde du bassin versant du lac Davignon et des bénévoles. Le myriophylle à épis sera recouvert de toiles de jute biodégradables permettant la mortalité de la plante lorsqu’elle est à maturité. Les toiles sont maintenues avec des sacs de lestage, ces derniers sont ensuite retirés l’année suivante, lorsque les toiles sont bien implantées. Contrairement à d’autres plantes aquatiques indigènes, le myriophylle à épis ne peut traverser la toile et meurt en raison du manque de lumière. Cette technique permet par la suite l’établissement des plantes indigènes sur la toile de jute; elle réduit donc les risques sur la biodiversité du lac.
2. Arrachage manuel
Dans le but de compléter le contrôle du myriophylle à épis par le bâchage des herbiers, des plongeurs scientifiques réaliseront un arrachage manuel des plants et de leur système racinaire. Les plants seront directement aspirés ou récoltés à l’aide de filets. Cette étape supplémentaire permettra d’éliminer les plants en périphérie des toiles installées afin d’empêcher que le myriophylle ne recolonise les superficies traitées. L’activité sera réalisée exclusivement par l’équipe d’experts après les travaux de bâchage.
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Accès au stationnement du Centre de la nature et au débarcadère Désourdy
Nouveau fonctionnement période estivale 2023
Débarcadère Désourdy
Depuis mai 2022, l'accès au Débarcadère Désourdy est réservé uniquement aux citoyens de Cowansville. Afin d'assurer le contrôle des accès les citoyens de Cowansville doivent simplement enregistrer leur véhicule à l'aide du formulaire plus bas.
Réservé aux citoyens s'étant enregistrés.
Important : Les citoyens doivent s'enregistrer en ligne dès maintenant. Des vérifications seront faites sur les deux sites grâce aux plaques d'immatriculation (aucune vignette).
Centre de la nature
Le stationnement au Centre de la nature sera payant pour les visiteurs lors des périodes suivantes :
Tarification en vigueur pour les visiteurs les fins de semaine du 18 juin au 5 septembre, pendant les vacances de la construction du 24 juillet au 6 août et les jours fériés.
Horodateurs : 10 $ par véhicule | 60$ pour autobus ou VR
Gratuit pour les citoyens s'étant enregistrés (voir le formulaire plus bas)
Important : Les citoyens doivent s'enregistrer en ligne dès maintenant. Des vérifications seront faites sur les deux sites grâce aux plaques d'immatriculation.
Veuillez noter qu'il y a un délai de 72 h avant que votre numéro de plaque soit ajouté au registre (aucune vignette).
Formulaire citoyens pour l'accès au stationnement du Centre de la nature et au débarcadère Désourdy
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Station de lavage
Vous possédez votre propre embarcation nautique? Afin d'éviter la prolifération d'espèces aquatiques envahissantes dans le lac, vous devez laver votre embarcation avant et après sa mise à l'eau. La station de lavage est disponible en libre-service de 7 h à 23 h de la mi-juin à la mi-octobre.
Vous la trouverez dans le stationnement du Centre de la nature au 225, chemin de la Plage.